Mûrier

Lors des promenades en forêt, d’un tour à vélo, voire dans le jardin du voisin : on aperçoit presque partout des ronces rampantes, dont les longues tiges se faufilent au travers des broussailles et des clôtures. Les mûriers font partie des plantes faciles à cultiver de notre flore indigène. Compte tenu de leurs faibles exigences et de leur robustesse, ce sont des plantes appréciées dans les jardins ou même sur les balcons. Toutefois, il est important de choisir le bon emplacement et de prodiguer des soins adéquats pour réussir leur culture.

Les mûriers ont peu d’exigences en ce qui concerne leur emplacement : un petit coin ensoleillé et abrité du vent, et ces arbustes se sentent déjà à leur aise et nous offrent leurs délicieux fruits acidulés en été. Pour les variétés à port semi-érigé, qui prennent leurs aises en largeur, il est conseillé d’espacer de trois à quatre mètres. Pour les variétés à port érigé, une distance de 150 cm suffit. Vous pouvez également planter différentes variétés de mûriers côte à côte ou même en créer une haie. Une plantation aussi diverse favorise la pollinisation croisée et par conséquent une meilleure mise à fruits.

Les mûriers de jardin apprécient un sol peu calcaire avec un pH compris entre 5,5 et 6,5, donc légèrement acide. Le sol doit être humifère et bien perméable. Un ameublissement en profondeur et l'apport de sable s’avèrent bénéfiques lorsque le sol est lourd. Le sable améliore la circulation d’eau et d’air dans le sol, ce qui soutient la croissance et prévient l’humidité stagnante. Pour un développement optimal, il convient d’éviter les sols humides.

Les mûriers peuvent être achetés en racines nues ou en pot. Les mûriers à racines nues doivent être plantés de préférence en avril, lorsque les gelées ne sont plus à craindre. Les variétés en pot peuvent en revanche être plantées au printemps ou à l'automne, de septembre à novembre, selon les conditions météorologiques. L’automne convient particulièrement bien, car le sol est encore réchauffé par les chaudes journées d'été, mais l'air s'est déjà rafraîchi et les précipitations augmentent. Au printemps, les mûriers peuvent être plantés jusqu'à fin mars si le temps le permet.

1. Ameublissez le sol et incorporez-y un engrais longue durée. Selon la variété, le trou de plantation peut mesurer de 30 à 50 cm de profondeur. Lisez attentivement l'étiquette jointe à la plante afin d'obtenir des indications précises.
2. Arrosez abondamment la plante avant de la planter. Si vos plants sont restés longtemps en pot, aérez un peu la motte en frottant délicatement de tous côtés les racines avec le doigt. 
3. Placez la plante dans le trou prévu à cet effet.
4. Comblez avec du terreau universel ou horticole et tassez bien le mûrier. Par la suite, le mûrier apprécie un arrosage copieux pour pouvoir bien s'enraciner.
5. Paillez ensuite tout le massif avec une couche de compost d'écorces de pin, de feuillage ou de broyat décoratif de chêne mélangé à une tonte de gazon pour limiter l’évaporation. 

Conseil : l'engrais spécial longue durée tel que celui à base de laine du mouton Algoflash Naturasol est idéal, car il fournit aux mûriers les nutriments essentiels.

Les variétés à port compact telles que 'Coolaris® Patio Black' ou retombant telles que 'Black Cascade' peuvent être facilement cultivées en bac ou en suspension, et conviennent parfaitement aux balcons ou terrasses. Le bac doit mesurer au moins 30 cm de diamètre et avoir un volume de 25 à 30 litres. Il est important que le bac ait plusieurs trous de drainage pour que l'eau en excès puisse être évacuée.

Voici comment procéder pour planter un mûrier en bac :

1. Déposez au fond du pot une couche de graviers ou de billes d'argile pour créer un drainage et mieux prévenir la stagnation d'eau. Conseil : placez une toile de paillage entre la couche drainante et la terre. La couche filtrante sera ainsi conservée plus longtemps.
2. Ajoutez une couche de terreau universel Algoflash dans le pot ou le bac et plantez-y le mûrier.
3. Laissez une cuvette d’arrosage d’environ 2 cm en dessous du bord supérieur du bac pour prévenir tout débordement.
4. Tassez bien le mûrier.
5. Arrosez les mûriers juste après les avoir plantés pour bien remplir les poches d'air entre les racines.

Une fois plantés, les mûriers ont besoin d’un espalier sur lequel les sarments pourront être guidés et soutenus pendant leur croissance. Les tuteurs de croissance sont importants pour les variétés rampantes, qui ont tendance à former des broussailles si leurs tiges ne sont pas guidées. Les espaliers sont des structures composées de fils fins de fer tendus, espacés de 30 à 40 centimètres. Le premier fil doit se trouver à environ 50 cm du sol. Certains jardiniers préfèreront peut-être un treillis métallique robuste, qui sera peut-être plus simple à utiliser.

Les mûriers ont besoin d'eau régulièrement, cependant la fréquence des arrosages dépendent de différents facteurs. Plantés dans un sol humifère, ils ne nécessitent pas d'arrosage s’il pleut souvent, sauf durant l'été. Les mûriers apprécient la fraîcheur d’un arrosage lors des chaudes journées d’été : de préférence tôt le matin ou tard le soir. Arrosez directement au pied.
Si les mûriers sont cultivés en bac, contrôlez-les impérativement, surtout en été. En effet, la terre se dessèche nettement plus vite en bac et il ne leur sera pas possible d’aller puiser de l'eau dans les couches de terre profondes. Lorsque la terre paraît sèche à deux ou trois centimètres de profondeur, reprenez les arrosages.

Les mûriers sont des plantes frugales en matière de fertilisation, qui doit donc être sporadique. Une fertilisation principale au printemps avec l’engrais longue durée pour petits fruits Algoflash suffit souvent. Si nécessaire, il est également possible de faire un apport d’engrais durant l’été.

En général, les mûriers apprécient une taille annuelle. Cela favorise une récolte abondante et aide à prévenir les maladies. Le moment idéal est après la récolte, en automne ou au début du printemps avant le bourgeonnement. Si vous souhaitez faire plaisir aux colocataires du jardin, laissez les tiges sur l'arbuste durant l’hiver : elles serviront de refuge aux insectes et à d’autres petits animaux. 

La règle la plus simple pour la taille est la suivante : après la récolte, rabattre au niveau du sol tous les rameaux ayant fructifié. Attention : il existe des variétés annuelles et bisannuelles. Les mûriers bisannuels doivent être taillés de manière à conserver tous les rameaux qui ne porteront des fruits que l’année suivante. Au contraire, les variétés de mûriers annuels doivent être entièrement taillées. Ils formeront de nouvelles tiges tout au long du printemps.

De juillet à octobre, les petites baies charnues peuvent être récoltées quasiment sans interruption, car elles mûrissent sur plusieurs semaines. Il existe toutefois des variétés précoces et d’autres tardives. Même si les fruits du mûrier sont habituellement appelés baies, les botanistes les classent en fait dans les polydrupes. Ils ont une forte teneur en vitamines et en minéraux tels que la vitamine A et C ou le potassium. Les mûres ne sont donc pas seulement délicieuses, mais aussi saines et d’un usage très polyvalent - que ce soit dans des tisanes anti-inflammatoires ou dans de délicieux gâteaux, sans oublier les gelées et confitures !